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juin 01, 2005
Épandre de la farine de gluten de maïs sur sa pelouse
Je n'ai pas le droit d'épandre d'herbicides sur ma pelouse toute neuve. Et j'ai peu d'aptitudes pour les longues heures passées, le popotin dans les airs, à arracher les indésirables qui squattent ma pelouse.
La ville d'Ottawa, tout comme celle de Montréal, encouragent les citoyens à épandre de la farine de gluten de maïs sur leur pelouse. Pierre Gingras en a parlé dans La Presse il y a quelques semaines.
Son action. Ces granules auraient la propriété d'empêcher les mauvaises herbes de s'enraciner sur la pelouse. Pas de les exterminer. C'est donc un outil préventif. La FGM a une cote de 10-0-0, le 10 étant l'azote.
Ses victimes. La FGM aurait la propriété de lutter contre l'ennemi juré du citadin, le pissenlit, mais aussi contre la digitaire astringente, le rumex crépu, la renouée des oiseaux, le chémopode, l'amarante et le plantain, qui cause des maux de tête aux asthmatiques.
Son calendrier d'application. Idéalement, la FGM est épandue trois fois par année. Les applications du printemps et de l'automne sont les plus importantes. Celle de l'automne empêche l'établissement du système radiculaire des mauvaises herbes avant l'hiver. Celle du printemps prévient la germination des graines de mauvaises herbes qui se sont implantées l'automne précédent.
>Le premier épandage peut se faire entre la mi-avril et la mi-mai. J'ai épandu autour du 20 avril.
>L'application d'été devrait avoir lieu dans la seconde quinzaine de juin afin de réduire les graines de mauvaises herbes transportées par le vent à la fin de mai. J'imagine qu'on réfère aux graines de pissenlit, ici.
>Le troisième épandage de FGM devrait avoir lieu à la fin d'août, si on n'a pas ensemencé la pelouse, afin d'empêcher la germination des graines de mauvaises herbes transportées par le vent à la fin de l'été.
En pratique. J'ai épandu le produit au moyen d'un distributeur d'engrais au printemps. Ma pelouse est magnifique, avec très peu de mauvaises herbes. Çà me semblait important, puisque nous avons tourbé l'automne dernier.
C'est où? Le plus difficile, pour l'instant, c'est de trouver le produit. Il semble que les coopératives agricoles en aient des tonnes. Mais elles n'ont pas l'habitude de distribuer leur stock en petite quantité. À Marieville, la Coop locale en vend. Pas étonnant, quand on voit tous les champs de maïs dans la région. Mon papa va faire enquête dans la région de Saint-Hyacinthe. Pour ma part, j'ai trouvé le mien à la Pépinière de la Cité-des-jeunes à Saint-Lazare. Il était soldé, les clients ne voyant pas l'utilité d'un produit qu'il trouvait fort dispendieux en comparaison de l'engrais traditionnel. Je ne pige pas, là!
Ma pelouse est si belle que mon père, MON PÈRE, m'a demandé mon truc. Moi, j'appelle çà la consécration!
