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septembre 02, 2007
Osso bucco d'après le roman Mangez-moi d'Agnès Desarthe
Vous avez déjà ouvert un roman à la page où on décrivait une recette pour la réaliser, par simple curiosité ? La vie est courte, faites donc une folie !
Pour ce qui est de Mangez-moi, c'est Julie qui m'a fait connaître cette auteure et ce bouquin. Quand une amie qui a des lettres me fait une recommandation, j'y vais sans poser de question. Ce qui change de l'ordinaire, mon entourage vous le confirmera.
J'ai aimé. Ce qui m'a séduite, ce sont les recettes qu'Agnès effleure au fil de la quête de Myriam, le personnage principal qui exploite un restaurant.
Pour que l'on sache où on va, voici les extraits pertinents du roman :
"Je retire la viande que je réserve dans un plat en terre pour jeter au fond de la marmite l'échalote hachée, l'ail en morceaux, le romarin et un bouquet de branches de persil plat. Je baisse le feu et je diminue la puissance de la hotte." (p. 85)
(...) " Il est temps que je déglace au vin blanc. J'offre à Vincent mon côté pile et je verse une demi-bouteille de muscadet. Je remue, réjouie par l'effluve délicieux. Une fois les morceaux de veau déposés dans la sauce rousse, je flambe au cognac. " (p. 86)
(...) "Je me concentre donc sur la sauce tomate et la préparation de la cremolata, un mélange de zeste de citron, de basilic, d'huile d'olive et de parmesan que j'ajouterai au moment de servir. " (p. 87)
(...) "Je couvre la viande sur laquelle j'ai versé le coulis de tomates et je m'assieds pour trinquer avec lui. (P. 87)
Vous comprenez qu'après avoir lu ces lignes et les avoir soulignées, il fallait que je fasse cet osso bucco.
Osso bucco d'après le roman Mangez-moi d'Agnès Desarthe
Huile d'olive
4 jarrets de veau
2 grosses échalotes, coupées en gros dés
2 gousses d'ail, écrasées
Quelques aiguilles de romarin
4 branches de persil plat
325 ml de Muscadet La Sablette
Cognac
1 boîte (398 ml ou 14 on) de tomates Aurora Pezzetoni
Sel et poivre au goût
Dans une cocotte, chauffer l'huile. Dorer les jarrets de veau à feu vif. Réserver.
Essuyer la cocotte. Verser de l'huile. Jeter les échalotes, l'ail, le romarin et le persil. Réduire le feu. Verser le vin et déglacer (ce n'est pas roux).
Ajouter les jarrets de veau. Verser un peu de cognac et faire flamber (je n'ai pas fait car je n'ai pas de cognac à la maison).
Verser les tomates sur le veau. Saler et poivrer. Glisser au four préchauffé à 325 °F (175 °C). Retourner les jarrets à toutes les 30 minutes. Si le liquide réduit trop, rajouter un peu de vin ou d'eau. Le plat est prêt lorsque la viande est très tendre.
Pendant que l'osso bucco distille ses arômes dans la maison, je prépare la gremolata.
Prélever le zeste d'un citron. Le hacher à l'aide d'une mezza lune avec une grosse poignée de basilic. Râper un cube de parmesan d'une quinzaine de grammes sur les fines herbes. Déposer ce mélange dans un bol et l'humidifier avec assez d'huile d'olive. J'ai fait l'erreur de hacher le basilic trop tôt. Cette herbe s'est oxydée, vous vous en doutez bien. La prochaine fois, je hacherai le basilic au moment de servir seulement.
J'ai beaucoup aimé. Est-ce à cause du muscadet que je n'ai jamais utiliser dans ce plat ou de la qualité exceptionnelle de la viande ? Je n'ai pas de photo. Hier, un vortex qui s'est matérialisé à l'heure du repas qui m'a empêchée de me concentrer.
Si vous faites flamber, donnez de vos nouvelles. Voilà un bon plat pour célébrer la Fête du Travail.
© Tarzile.com, 2007
Commentaires
J'ai beaucoup apprécié le roman et tu as parfaitement réussi à retranscrire l'esprit de la recette !
Publié par : eva le septembre 2, 2007 10:03 AM
Dans les romans, on fait parfois de bonnes trouvailles culinaires... c'est bien vrai.
Publié par : mamina le septembre 2, 2007 10:56 AM
Très intéressant l'utilisation du muscadet dans cette recette. Le goût légèrement minéral risque de donner un arôme intéressant à la sauce, qui était normalement sucrée à cause du vin de marsala.
Pour ta gremolata, tu peux utiliser du persil frisé, qui donne une couleur intense et qui ne noircit pas autant que le basilic. Perso, je ne mets jamais de parmesan dans la gremolata (j'ajoute un peu d'aïl haché), mais c'est une question de goût!
Publié par : H. Dufort le septembre 2, 2007 11:07 AM
J'ai récemment lu ce livre et je dois dire que l'osso bucco m'avait aussi alléchée!
Publié par : kitchenette le septembre 2, 2007 12:44 PM
Quelle idée géniale. Mais connais tu le "livre de cuisine de la série noire". Que des recettes tirées des policiers de la célèbre édition ?
Publié par : gredine le septembre 2, 2007 04:54 PM
Amusant, ce billet. Je ne connais pas ce roman. J'irai le feuilleter en librairie.
Pour ce long congé, la température est vraiment de la partie. On en profite.
Tourlou!
Publié par : Anne (Gerdel) le septembre 3, 2007 07:52 AM
Merci Eva.
Publié par : Tarzile le septembre 3, 2007 09:10 PM
Mamina, tu peux m'en suggérer un autre ?
Publié par : Tarzile le septembre 3, 2007 09:10 PM
Hugo, moi aussi, celle que je fais est à base de persil. À choisir, je préfère celle quimet le persil à l'honneur. Plus rafraîchissant.
Publié par : Tarzile le septembre 3, 2007 09:12 PM
Kitchenette, on reconnaît les gourmands.
Publié par : Tarzile le septembre 3, 2007 09:12 PM
Gredine, non. Mais là, tu viens de semer l'envie dans ma tête.
Publié par : Tarzile le septembre 3, 2007 09:13 PM
Anne, il est correct. Tu as profité de beau temps? Je vais voir chez toi!
Publié par : Tarzile le septembre 3, 2007 09:13 PM
juste dire que je suis passée par là mais après lecture du billet précédent tout semble dérisoire pour l'instant :-(
Publié par : brigitte le septembre 4, 2007 03:09 PM
Deux choses à faire : lire ce roman et faire l'osso bucco. Tout est tellement bien décrit.
Publié par : Miss Diane le septembre 4, 2007 10:49 PM
J'aime ces livres qui racontent un peu de notre vie...comme si nous écrivions notre quotidien. Cet osso bucco a l'air divin! Je le renifle d'ici...
Publié par : renardgourmande le septembre 4, 2007 11:23 PM
Je n'ai jamais gouté d'osso bucco... Je sens que ça manque à ma culture ! :p
Publié par : Karine le septembre 5, 2007 03:30 AM
Tarzile... mais où es-tu, là? Sans doute entrain de vivre ton propre romande vie!
Bonne soirée.
Publié par : Anne (Gerdel) le septembre 5, 2007 06:30 PM
j'adore ce morceau de viande bien gouteux! cette recette m'attire beaucoup!
Publié par : Anne le septembre 6, 2007 05:48 AM
Très jolie, cette combinaison cuisine-littérature! :-)
Publié par : Elvira le septembre 6, 2007 06:36 AM
J'offre a Vincent mon cote pile :)
Publié par : Gracianne le septembre 7, 2007 05:38 AM
trop alléchant, j'aurais craqué aussi, d'ailleurs je craque. Honnêtement, pas besoin de photo, la description est telle que mon imagination est partie au grand galop!
Publié par : alhya le septembre 7, 2007 07:34 AM