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septembre 02, 2008

Haricots blancs à congeler - c'est le temps d'y penser

What are you going to do with all that ? Marché Jean-Talon. Face à Nino. Nous poussions deux boisseaux de tomates Romanella (achetés chez Mont-Rouge); surmontés d'une poche pleine de haricots blancs, prêts à être écossés.

- Soup, madam. We make soup with those beans.

- Who can eat that much soup ? me dit-elle, l'air totalement flabergasté. (Ce n'est pas une erreur d'accord. Flabergasté s'accorde avec l'air. C'est ma Mémé qui m'avait dit qu'il faut dire Elle a l'air fin, et non pas elle a l'air fine. C'était quelqu'un, ma Mémé.)

- Well, we prepare salads and cassoulet and chicken cacciatore and osso bucco.

- Well, you seem to know what you are doing.

Well, je ne sais plus trop, finalement. L'absence d'ironie dans cette dernière remarque m'a toutefois réconfortée. De la même manière, on me demande ce que je fais avec 60 litres de sauce aux tomates.

Nous avons trouvé nos haricots dans un kiosque situé en diagonale de chez Nino. La dame possède une terre à Saint-Édouard, près de Saint-Rémi, et cultive elle-même les haricots.

Ils ont été cueillis un peu vert. Pourquoi, me demanderez-vous. Cette année, les pluies attaquent tout. Les haricots blancs, sous des dehors fortiches, sont des tendres. Des douillets, même. L'humidité ne leur sied guère. Si la cosse est attaquée par l'humidité, la fève le sera. Elle se tachera de cernes grisâtres. Ces cernes NE DISPARAISSENT PAS À LA CUISSON. Je vous laisse imaginer le portrait.

Une année semblable à 2008, j'ai acheté 2 sacs remplis de haricots. Le vendeur spécifiait qu'il ne garantissait pas leur qualité. Autant dire qu'il savait fort bien ce qu'il nous refilait. Lorsque j'ai vidé les poches, les cosses étaient humides. J'ai jeté plus de la moitié des fèves, ce qui double le coût de revient des autres. Je n'ai plus jamais encouragé ce commerçant.

Je vous invite à faire preuve de vigilance. Je sais, je vous ai déjà avisé. Mais on ne sait jamais. Peut-être que vous ne l'avez pas lu, cet ancien billet. Et la pluie, elle, n'a pas épargné les haricots. Ni les tomates, d'ailleurs.

Sur ce, je vous salue. 25 lbs de haricots m'attendent au salon.

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© Tarzile.com, 2008


Publié le : septembre 2, 2008 02:04 PM

Commentaires

Tu m'as rappelé de bons souvenirs avec tes haricots. Je me rappelle que quand j'étais petite mon oncle Arthur laisser grosser les fèves jaunes en fin de saison jusqu'à ce que la cosse soit sèche. Ils les arrachaient toutes et une fois bien sèches, ils les roulaient entre ses mains pour briser la cosse et les déposait dans une couverture. Il ne restait qu'à attendre le vent. Une fois celui-ci elevé, nous prenions la couverture par les 4 coins et faisions sauter les fèves et les cosses. Le vent se chargeait de faire envoler les cosses alors que nous restions avec les fèves. Ensuite mon oncle Arthur nous faisait un "snack de bines" (fèves au lard).. les meilleurs qu'il m'ait été donné de manger, ever!

Publié par : Ton amie L le septembre 2, 2008 08:55 PM

St-Édouard, c'est la région de ma famille, du côté de mon père. Alors forcément, ils seront bons ces haricots!

Publié par : Miss Diane le septembre 2, 2008 09:56 PM

Les mieux sont étendus à plat sur des grilles dans le cellier pour mieux les sécher avant d'ouvrir les cosses.
Je n'en ai pas assez pour congeler. Dommage, car j'adore.

Publié par : Mijo le septembre 3, 2008 05:00 AM