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janvier 01, 2010
Aline Giono et la bûche de Noël pour le septième jour de Noël
Pour l'An nouveau, je vous offre un extrait d'un livre que j'aime beaucoup : Mon père - contes des jours ordinaires. Écrit par Aline Giono qui raconte sa vie à l'ombre du grand écrivain Jean Giono.
Chez les Giono, on aimait bien manger. Noël ne faisait pas exception. Avec Aline, nous entrons en 2010.
Maman a terminé la cuisson des pâtés, et la délicieuse "florentine" va aller dormir dans sa gelée, bien au frais dans la bibliothèque. La garniture du vol-au-vent repose déjà au frais dans le placard sous l'escalier. La dinde s'imprègne de l'odeur des truffes, au frais dans le couloir, et la bûche recouverte de crème et des traces de nos doigts, attend au frais sur le piano de l'entrée. Aucun risque que toutes ces bonnes choses ne s'altèrent : notre maison est admirablement pourvue en endroits frais de toutes sortes... Mon père - contes des jours ordinaires, page 128.
Aline Giono et la bûche de Noël pour le septième jour de Noël
Est-ce que notre tradition nous provient des Français ou des Anglais ? Je ne sais pas. Je sais que c'est cette recette que je prépare. Si j'imite ma grand-mère, j'utilise de la confiture au lieu de ganache.
La bûche des Rois
1/3 tasse (100 ml) d’eau
1/4 tasse (50 g) de sucre
1 cuil. à table (1 c. à soupe) de rhum
3/4 tasse (190 ml) de crème à cuisson 35%
8 carrés (250 g) de chocolat mi-amer Baker, ou de chocolat au lait Valrhona, râpé
2 c. à table (2 c. à soupe) de beurre mou
3 oeufs
2 jaunes d'oeufs
1/2 tasse (100 g) de sucre
1/4 tasse (60 g) de beurre non salé, fondu
1/3 tasse (30 g) de cacao
2/3 tasse (130 g) de farine tout-usage non-blanchie
1 c. à thé (1 c. à café) de poudre à pâte (levure chimique ou levure alsacienne)
Une plaque à pâtisserie de 10 po par 15 po (25 cm par 37 cm)
Un torchon de cuisine humide
Préchauffez le four à 350°F (180°C).
Tout d'abord, on prépare le sirop. Dans une petite casserole, mélangez le sucre et l'eau. Portez à ébullition. Lorsque le mélange bout, retirez-le du feu. Laissez refroidir. Ajoutez le rhum, ou une liqueur qui vous plaît. Réservez. Jusque là, je m'en tire pas mal.
Maintenant, la ganache. Je la prépare en deuxième lieu, pour qu'elle ait le temps de refroidir avant que je l'étende sur le gâteau.
Dans une casserole, versez la crème. Portez à ébullition. Retirez du feu. Ajoutez le chocolat râpé et le beurre. Mélangez jusqu'à ce que le chocolat et le beurre soient fondus. Refroidir la ganache au comptoir, un peu comme pour les truffes. J'ai déjà refroidi au frigo. La ganache avait tant durci qu'elle était inutilisable. C'est pourquoi je la fais un peu à l'avance. Après une trentaine de minutes, sa consistance est correcte.
Maintenant, on passe au gâteau. Je sors la plaque. Je la beurre légèrement puis je la recouvre de papier sulfurisé. Je la mets de côté, mais à portée de main.
Je tamise ensemble la farine, le cacao et la poudre à pâte.
Dans un grand bol, je dépose les oeufs, les jaunes d'oeufs et le sucre. Au moyen de ma mixette, je bats à grande vitesse jusqu'à ce que le mélange soit très épais. Disons qu'après 6 minutes - 7 minutes, le mélange est épais.
À l'aide d'une spatule, ou d'une cuillère en bois, on incorpore le mélange de farine aux oeufs en pliant à quelques reprises. L'idée, c'est de ne pas brasser l'appareil de manière intempestive. Ajoutez le beurre fondu de la même manière.
Étendez sur la plaque le mélange qui ressemble un peu à un soufflé. J'ai utilisé une spatule pour répartir à peu près également le mélange sur la plaque. Enfournez. Faites cuire durant environ 8 minutes (four à convection) ou jusqu'à ce qu'un couteau inséré au centre ressorte propre. Comme le gâteau est léger, il cuit rapidement.
Pendant que le gâteau cuit, vous étendez un torchon propre que vous avez humidifié (pas mouillé, humidifié) sur le comptoir.
Lorsque le gâteau est cuit, on le renverse sur le torchon. Enlevez le papier sulfurisé délicatement. Avec un pinceau, ou avec vos doigts si votre pinceau est introuvable, imbibez le gâteau avec le sirop.
Roulez le gâteau sans trop serrer en vous aidant du torchon. Imbibez la surface avec le reste du sirop. Vous vous demandez si ce n'est pas trop de sirop. Non, rassurez-vous. Le gâteau est maintenant recouvert du torchon humide. Laissez refroidir votre gâteau pendant une dizaine de minutes. Une année, je l'ai laissé pendant une trentaine de minutes. Voulant qu'il prenne le pli. Le gâteau avait séché et se brisait. Mauvaise idée, comme disent les ados.
Votre gâteau a refroidi. Vous le déroulez. Étendez-y la ganache que vous avez fouettée pour lui donner un peu de légèreté. Lorsque toute la ganache a été étendue, vous roulez votre gâteau à nouveau.
Vous pouvez glacer votre bûche. Vous pouvez aussi la saupoudrer de cacao et ensuite d'un peu de sucre en poudre (sucre glace) avant de la servir.
Grand-mère Florentine étendait de la confiture à l'intérieur de son gâteau, pas de la ganache à la crème.
Placer la bûche au frigo, recouverte d'un torchon. Servir dans les douze heures suivant sa confection. Il sera alors temps de se souhaiter la bonne année.
© Tarzile.com, 2009